A Julio GarcÃa
photographe chilien, ami des mouvements populaires, assassiné lors des marches de l’opposition à Lucio Gutiérrez
Dans une conférence de presse, alors que la mobilisation sociale commençait à croître de façon inattendue la nuit du 13 avril, le président Lucio Gutiérrez lança avec mépris l’épithète de « hors-la-loi  » (« forajidos  ») en parlant de ceux qui s’étaient rassemblés devant son domicile. Son discrédit était déjà si grand cependant, que ce qualificatif, en étant diffusé par la presse, prit un sens positif pour générer une identité commune de l’opposition civique non partisane qui commença alors à dire : « Nous sommes tous des hors-la-loi  ». C’est ainsi que, du 14 au 21 avril 2005, s’est développée « la rébellion des hors-la-loi  ».
Cette mobilisation sociale a précipité la chute du gouvernement de Lucio Gutiérrez. Ce n’est que dans le dénouement final que le Congrès national est intervenu en déclarant vacante la présidence alors que les Forces armées retiraient leur appui à Gutiérrez. Cette agitation sociale ayant comme scène principale la capitale de la République [Quito], sa composition sociale fut marquée majoritairement par les couches et classes moyennes. Les motifs de l’agitation furent la volonté de faire partir le président de la République - « Lucio dehors !  », ses revendications au nom de la citoyenneté, et ses mécanismes d’action sous le concept de « l’autoconvocation  ».
Le mouvement, plutôt amorphe, aura duré à peine une dizaine de jours, mais ses racines remontent aux processus successifs de mobilisation pour la révocation des mandats présidentiels de ceux qui recourraient à des coups d’État parlementaires comme ce fut le cas d’ Abdalá Bucaram [1] et de Jamil Mahuad [2].
Sa force réside dans la participation ouverte de secteurs sociaux divers qui se révoltent contre la détérioration du système politique équatorien, essentiellement contre sa corruption et contre tous les partis politiques. Cela permet de convoquer un très vaste spectre de la population qui considère qu’ainsi elle évite la manipulation par les directions de partis. L’expérience des cas précédents, la succession en faveur de Fabián Alarcón [3] et Gustavo Noboa [4], avait montré que ces derniers avaient fini par négocier des charges, des postes, les contrats et des ministères.
De plus, ce large spectre permet de mobiliser une très large gamme de groupes : des associations sportives, des cercles maçonniques, des congrégations religieuses, des associations étudiantes, des clubs juvéniles, des unions professionnelles, des comités de quartiers, etc. où les syndicats et les communautés indigènes sont quasiment absents, et encore plus les partis politiques, Tous ces groupes ne représentent pas en soi un projet historique consolidé mais proposent une « refondation du pays  ».
Le dénominateur commun fut le rejet de la corruption qui s’est révélée cyniquement lors de la dernière étape du gouvernement Gutiérrez ; un sentiment de répugnance et de nécessité morale d’agir devant le spectacle grotesque d’un système politique décadent, que l’écrivain Moreano a appelé « la scène obscène  ».
Le renversement du gouvernement de Lucio Gutiérrez constitue un revers pour le Département d’État des États-Unis, qui s’était immiscé sans cesse davantage dans la politique intérieure de l’Équateur, en particulier au travers du déploiement du plan Colombie [5], du renforcement de sa base militaire à Manta [6] et des négociations du traité de libre-échange [7].
Gutiérrez a fondé la base politique de son régime sur un alignement absolu sur l’administration Bush. Lors de son premier voyage à Washington, en 2003, il s’est proclamé « le meilleur ami des États-Unis  », lors de la réunion de Guadalajara, en 2004, il a fait référence à la grande puissance comme à « notre grand frère  ». Formé dans les écoles d’entraînement du Pentagone, il est devenu un pion inconditionnel de la stratégie du Commandement sud de l’Armée des États-Unis pour la région andine.
Voici maintenant une analyse préliminaire du processus politique vécu ces derniers jours.
Le contexte général
La scène plus large se situe dans la dernière décennie (1995-2005) avec le renforcement de l’application du modèle néolibéral et la désagrégation du système des partis. Elle se caractérise par le discrédit de la politique et son discours se prétendant unique, la faillite du système politique équatorien dominé par le corporatisme, le renforcement des pratiques mafieuses des partis politiques, la mise en place de mécanismes économiques appauvrissant comme la dollarisation, la présence enfin des nouvelles générations qui questionnent ce qui existe et veulent être des acteurs.
Vingt-trois ans de payement de la dette externe - ce qui signifie qu’entre 40 % et 50 % du budget vont directement aux banques internationales et aux détenteurs des obligations de la dette - auxquels il faut ajouter la multiplication des pratiques de corruption, à commencer par les hautes sphères tant officielles que privées, réduisent à une peau de chagrin ce qui est destiné à la la reproduction sociale de l’ensemble. Le gâteau est pour « eux  » (le système bancaire international et les cercles oligarchiques créoles) et il ne reste que les miettes pour la population.
D’un point de vue idéologique sur les rapports entre la politique et l’économie, la première n’a qu’à défricher le chemin pour le développement de la seconde, car, selon le dogme, « mieux les intérêts privés sont garantis et plus grande sera la possibilité de réaliser l’intérêt général  ». Ceci correspond à l’idéal des bourgeoisies.
Le cas équatorien présente cependant des dynamiques particulières. Depuis la fin 1995, il y a dix ans, lorsque fut dénoncée la corruption du vice-président Dahik [8], quand en plus des agitations parlementaires ont lieu des actions sociales directes contre la corruption, des mobilisations importantes et massives se développent, réclamant à chaque fois des changements du système politique et économique. Mais le système s’est toujours arrangé pour qu’en fin de comptes rien ne change et même pire, que les mécanismes de la corruption se perfectionnent au travers de la répartition des « espaces du pouvoir  ».
Les vagues de mobilisation sociale ont eu lieu en 1997 lors du renversement de Bucaram, en 1999 pour rejeter la faillite du système bancaire, en 2000 pour renverser Mahuad. Dans la conscience de la population s’est ancré le sentiment que par l’agitation sociale, les protestations, l’occupation des rues et l’expression publique, « il était possible de ficher dehors un président  », c’est-à -dire d’exercer la révocation de mandat des plus hauts fonctionnaires du gouvernement par l’action directe.
Mais, après la chute de Bucaram, c’est un expert en subterfuges et un manÅ“uvrier de première qui a pris sa place, Fabián Alarcón. Quelque chose de similaire s’est répété après le renversement de Mahuad, qui a donné lieu à une nouvelle répartition des prébendes entre les directions des partis et au détriment du peuple.
Cela signifie que non seulement le système économique est exploiteur et oppresseur, mais que de plus le système politique trouve dans l’expansion de mécanismes clientélistes et corporatistes le mécanisme de cooptation de forces qui émergent en tant qu’alternatives.
Le mécanisme de sélection et de fonctionnement de la Cour suprême de justice constitue un exemple de cette construction corporatiste et clientéliste. Les juges sont désignés au prorata des quotas des partis politiques, qui sont administrés par le biais des parlementaires. C’est ainsi que le Congrès national s’est réservé la charge de nommer la Cour de justice et que chaque ministre à son tour dispose d’un quota qui se reproduit au niveau régional et local. Les directions de partis se garantissent ainsi pouvoir, impunité et mécanismes de représailles. Il en va de même pour les organismes de contrôle de l’Etat : le Tribunal constitutionnel et le Tribunal électoral suprême. Si ce sont les sociaux-chrétiens qui ont été les maîtres de cette construction, leurs rivaux les ont rapidement dépassés.
Il est très significatif que le point d’inflexion de la crise politique actuelle soit justement celui de la répartition des quotas des partis dans ces tribunaux et dans ces cours ainsi que les décisions scandaleuse d’annuler les poursuites contre les ex-présidents en fuite [Bucaram et Mahuad, ndlr].
Contexte particulier
Le contexte particulier (2003-2005) est marqué par l’évolution du gouvernement de Lucio Gutiérrez, qui est parvenu à la présidence avec le soutien du mouvement indigène et des partis de la gauche, pour immédiatement se détourner d’eux et, après avoir pactisé avec le Parti social-chrétien (PSC), passer finalement du côté de l’autre bande oligarchique avec Bucaram et Noboa.
Un gouvernement faible tente de trouver un appui, comme je l’ai dit en début d’article, en se pliant aux diktats des stratégies de Washington pour la région andine, notamment le Plan Colombie, et parallèlement de se procurer une base politique au travers des mécanismes les plus vils du système politique. Un régime corrompu et corrupteur.
Dans le cadre de cette stratégie il s’est construit une majorité parlementaire en répartissant en novembre 2004 ce que lui-même avait déjà distribué en avril 2003. S’il avait tout d’abord livré le Tribunal constitutionnel et le Tribunal électoral au PSC (Parti social-chrétien), il les a repris pour les mettre dans les mains des partis rivaux - le Parti roldosiste équatorien (PRE) et le Parti rénovateur institutionnel d’action nationale (PRIAN) - au travers d’actes illégaux et dépourvus d’une ombre de légitimité.
Toutefois « la goutte qui a fait déborder le vase  », le détonateur de la crise, fut le retour de l’ex-président Bucaram au début du mois d’avril, à la suite des résolutions du président de la Cour suprême, mis sous la coupe de la majorité gouvernementale, qui a déclaré nuls tous les procès en cours contre lui.
Il signifiait ainsi ne tenir aucun compte des mobilisations sociales qui se sont développées depuis le mois de janvier 2005, en particulier de celle de Quito à la mi-février, qui avait rassemblé plus de 100 000 personnes. Un jeu macabre de démagogie, de cynisme et de double discours s’est ainsi déroulé entre l’exécutif et le Congrès national.
Les secteurs de la social-démocratie et ceux qui se prétendent eux-mêmes de « participation citoyenne  » n’ont pourtant pas entendu le message, leur horizon étant bouché par les strictes limites du système politique. Au sein de « l’Assemblée de Quito  » auto-proclamée, une vingtaine d’organisations (parmi elles des partis tels la Izquierda democratica (Gauche démocratique) et des ONG telle la « Participation citoyenne  ») ont de manière présomptueuse assumé la représentation de l’ensemble de la population et, pire, ont entamé les négociations avec l’exécutif et les blocs parlementaires pour « récupérer l‘institutionnalité ». Les exigences populaires - « Lucio dehors !  » - n’étaient à leurs yeux que radicalisme verbal et traduisaient « l’impétuosité des masses  ».
Perversité de la conjoncture
La « nouveauté  » ne réside pas dans la crise des partis de la droite et du centre, mais dans celle des partis de gauche et des mouvements populaires, y compris le mouvement indigène. Sans tenir compte de cette incapacité de la social-démocratie d’entendre les exigences de la population mobilisée, on ne peut comprendre l’émergence du « mouvement des hors-la-loi  ».
Une des particularités du gouvernement Gutiérrez fut de désarticuler les efforts visant à la constitution d’un bloc populaire, qui d’une certaine manière était présent depuis une décennie mais qui, immergé dans la dynamique de l’institutionnalité équatorienne, n’a pas réussi à échapper à ses vices, bien au contraire, il s’y est embourbé.
Gutiérrez a réussi à attirer vers lui, à un moment ou à un autre, tous les partis et les mouvements de la gauche. Il les a utilisés pour s’élever puis pour se maintenir. Il a pactisé avec eux non comme résultat de larges accords sociaux ou nationaux, mais en reproduisant les vieux schémas..
C’est vers les mouvements indigènes qu’il a orienté des efforts particuliers pour les diviser et les affaiblir, en s’attaquant à leur noyau fondamental : les communautés rurales. Il s’est servi pour cela de l’ex-président [Antonio Vargas, ndlr] de la CONAIE (principal mouvement indigène), nommé ministre du Bien-être social. Depuis lors, des millions de dollars ont été dépensé pour « le renforcement organisationnel  ».
Un scénario pervers fut ainsi constitué, dont les issues étaient bloquées et où tout était dépendant des jeux entre l’exécutif et le législatif, avec les organismes de contrôle dans le rôle d’otages.
La révolte des hors-la-loi
Le mercredi 16 avril, le débrayage appelé par ladite « Assemblée de Quito  » s’est avéré faible. Tout semblait sous contrôle. D’un côté au Congrès les pseudo négociations continuaient, de l’autre ceux qui dans le passé récent avaient été le moteur des mobilisations - les organisations indigènes et les organisations des travailleurs - avaient démontré leur incapacité à mobiliser.
Mais « le lièvre s’est levé  » là où on l’attendait le moins : dans la conscience de la dignité et dans l’aspiration à la participation des classes et couches urbaines moyennes, peu liées aux partis et au syndicats. Les acteurs furent des professeurs non organisés, des militaires retraités, des avocats « libéraux  », des mères de famille, des retraités qui touchent une pension de misère, des grands-mères, des jeunes des universités privées, des chômeurs, mais aussi des secteurs économiquement aisés. Sans oublier des secteurs de professionnels qu’une économie dollarisée a réduits à des situations au bord de la pauvreté.
L’appel est venu d’une radio réellement alternative, la Radio La Luna, qui s’est engagée dans la communication populaire et participative et s’est transformée en une caisse de résonance de l’indignation sociale. Cette radio a commencé à appeler les gens à se mobiliser pour un « cacerolazo  » [concert de casseroles] ce même mercredi 16 avril à 21 h. Des milliers de manifestants sont venus et ont marché vers le siège de la Cour suprême de Justice. Le piège du contrôle social fondé sur la division et l’avilissement a ainsi été brisé.
Ce qui les unit est l’identification de « citoyens  », ils se proclament « auto-convoqués  », ils demandent des changements profonds de la société équatorienne et pour cela ils adoptent le slogan « Que se vayan todos !  » (« Qu’ils s’en aillent tous ! et se prononcent pour des méthodes non violentes et créatives de protestation. Avec énergie ils répètent « Dehors Lucio !  », espérant que leur mobilisation pacifique et persistante sera suffisante pour renverser le gouvernement.
Ils ont transformé en positif le qualificatif dédaigneux de « hors-la-loi  », employé par Gutiérrez à leur encontre. Depuis la nuit où le président a inutilement tenté d’établir l’état d’urgence, tous ont proclamé : « Moi aussi je suis un hors-la-loi  ». La reproduction de ce qui a été entendu lors des manifestations et des interventions à la radio donne un aperçu de ce mouvement.
Sur les banderoles et les pancartes on pouvait lire : « Je suis aussi un hors-la-loi  » ; « Nous sommes tous des hors-la-loi  » ; « Non à la dictature  » ; « Vive Quito, lumière de l’Amérique  ».
Lors des marches, les cris et les slogans étaient : « Nous allons voir qui tient la baguette, le peuple équatorien ou Lucio fils de pute  » ; « En avant, Équatoriens, et cette nuit, nous allons le mettre dehors  » ; « Nous ne voulons pas être et nous ne serons pas une colonie nord-américaine  » ; « Lucio nous t’emmerdons, c’est avec Quito que tu te mesures  » ; « Qu’ils s’en aillent tous, le dictateur en premier  ».
A la radio, on a pu entendre : « La violence ne vient pas de notre côté, la violence vient du gouvernement  » ; « Voici mon dernier mot - m’entend-on ? - Merdeux !  » ; « Ce que nous ne défendons pas maintenant, nous méritons de le perdre  » ; « La démocratie ce ne sont pas des spectateurs, ce sont des acteurs  » ; « Aucun de ceux qui viennent ne doit appartenir à un parti politique, parce que cela pervertit tout  » ; « Chacun est autorisé à dire, à penser et à mettre ses idées en actes  ».
Il s’agit d’un mouvement nouveau. Certains le qualifient d’ « anarchique  », « petit-bourgeois  », « sans direction  », « apolitique  », « ingénu  ». Il a un peu de tout cela. Mais ce sont aussi des vents frais qui soufflent sur une mer de consciences vendues, de divisions, de pragmatisme au nom duquel ces « organiques  », ces « prolétaires véritables  », ces « dirigeants  », ces « matures  » ont soutenu la candidature de Gutiérrez, l’ont élevé à la présidence et plus tard lui ont apporté leur soutien.
Ce mouvement se développe aussi en réponse à la myopie organique de la social-démocratie et des ONG qui méprisent la radicalité de la proposition. Le mouvement des hors-la-loi essaye et aspire, depuis l’extérieur des partis, à dépasser les gangrènes institutionnelles du système politique, et justement parce que les partis ont été contaminés par la pourriture
Il faut noter le rôle de la radio alternative, en tant que mécanisme de rassemblement et d’unification, les gens venant jour après jour devant ses locaux pour les protéger des agressions (...) Notons aussi le rôle joué par les téléphones cellulaires, dont les « messages  » permettent d’adapter et de préciser les convocations ; celui des listes et des courriers électroniques qui diffusent les consignes, les slogans, les lieux de rendez-vous et les orientations.
Il ne s’agit pas de provoquer de nouveaux éblouissements ni de passer de l’adoration de l’indigénisme à celle de la citoyenneté. Il y a des sujets fondamentaux que la gauche traditionnelle n’a pas su aborder : la construction d’une politisation populaire et alternative dans le monde actuel, la démocratie au sein des mouvements et des partis, et la démocratie pour toute la société.
Il convient de s’arrêter sur certaines réflexions qui ont été mises en avant par les hors-la-loi : « Nous avons découvert qu’il y a une opportunité d’intervenir, d’influencer la vie du pays  » ; « Nous avons été hors de notre condition de citoyens, de sujets  ». Le quotidien El Comercio a reproduit ce dialogue entendu sur les ondes de la Radio La Luna : « Question de Velasco : Ceci [la mobilisation], c’est l’Å“uvre de... et de l’autre côté de la ligne téléphonique l’auditeur a terminé la phrase : ...de la citoyenneté  ».
Ces réflexions indiquent que, d’une part, la porte a été ouverte pour que d’autres secteurs accèdent au débat et à la politique sur une scène qui condamne les pratiques politiques, qui ne privilégient que le coté administratif. D’autre part, il faut constater le sentiment de répugnance, de dégoà »t devant le spectacle donné jour après jour par les mandataires des pouvoirs exécutif (Lucio Gutiérrez), législatif (Omar Quintana) et judiciaire (le « petit  » Castro), les authentiques mafieux du genre le plus grotesque.
Il ne s’agit pas d’enterrer les partis, ni l’organisation en général - ce qui serait une erreur grave. Mais il faut les transformer complètement. C’est un nouveau moment dans la série des tentatives réitérées par le peuple équatorien. Après les étapes historiques qui ont fait du mouvement ouvrier le protagoniste, puis affirmé la centralité du mouvement indigène, aujourd’hui, face à la crise des deux précédents, émerge ce mouvement citoyen, avec ses doutes et ses espoirs.
[1] Abdalá Bucaram Ortiz fut élu président de la République d’Equateur pour la période d’aoà »t 1996 à aoà »t 2000. Il fut cependant rapidement renversé par le mouvement social (1997) et quitta le pays pour se réfugier au Panama suite aux accusations de corruption dont il était l’objet (ndlr).
[2] Jamil Mahuad, élu en aoà »t 1998, renversé et destitué en janvier 2000 suite à un soulèvement populaire. (ndlr)
[3] Successeur en 1997 de Abdalá Bucaram. (ndlr)
[4] Gustavo Noboa Bejarano, vice-président de la République entre 1998 et 2000 sous le gouvernement de Jamil Mahuad, devint président de la République équatorienne après le soulèvement du 21 janvier 2000. Suite aux élections de 2002 et à la victoire de Lucio Gutierrez, il fuit la justice de son pays qui l’inculpa d’irrégularités dans la renégociation de la dette extérieure, en favorisant les détenteurs de bons qui ont pu ainsi réalisé de plantureux profits sur le dos du pays. (ndlr)
[5] voir notre dossier « Plan Colombie & Initiative andine : www.risal.collectifs.net/mot.php3 ?i...
[6] En 1999, les gouvernements équatorien et étasuniens signaient une convention octroyant, pour une période de 10 ans renouvelables, l’usage de la base militaire de la côte pacifique de Manta à l’armée nord-américaine. Les bases navale et aérienne de Manta, en Équateur, sur la côte, à une heure de vol de la frontière colombienne sont sous la juridiction exclusive de Commandement Sud (SouthCom) des forces armées états-uniennes. Manta est un centre de commandement de la marine et de l’aviation, dirigeant notamment des opérations clés des mercenaires de la Dyncorp. (ndlr)
[7] L’Equateur, à l’instar du Pérou et de la Colombie était en train d enégocier un traité de libre-échange avec le gouvernement des Etats-Unis. On en peut encore se prononcer sur le comportement que va adopter le nouveau gouvernement (ndlr).
[8] Ex vice-président de la République. Accusé en 1995 de détournement de fonds, il avait fuit au Costa Rica. (ndlr)
Fuente : Espacio Alternativo (www.espacioalternativo.org), avril 2005.
Traduction : Isabelle Dos Reis,pour RISAL (www.risal.collectifs.net) et JM, pour Inprecor (www.inprecor.org).