L’article premier de la Constitution bolivarienne souligne, avec toute la clarté du législateur, que la République bolivarienne du Venezuela "est irrévocablement libre et indépendante". Ce principe n’est pas une nouveauté de la Constitution de 1999. Il a été presque invariablement repris dans toutes les constitutions depuis 1811.
L’ambassadeur (des Etats-Unis, NDT) Shapiro semble ignorer ce principe. L’article premier de la Constitution nationale n’est pas une déclaration rhétorique. Il exprime la détermination des Vénézuéliens à vivre dans un pays libre et indépendant. De n’être la colonie de personne, de ne se soumettre à aucune puissance. Est-ce que l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique respecte l’article premier de la Constitution des Vénézuéliens ? Les récents agissements de Monsieur Shapiro démontrent le contraire et constituent une ingérence intolérable dans des questions qui concernent exclusivement les Vénézuéliens et les Vénézuéliennes.
Cette attitude du représentant de la diplomatie nord-américaine n’est pas nouvelle. Déjà , en avril 2002 pendant le coup d’État, Monsieur Shapiro a mené à bien de remarquables activités qui l’ont clairement assimilé aux putschistes. Des organismes nord-américains ont bénéficié de sa médiation pour offrir des contributions financières qui ont servi à alimenter l’attentat contre la Constitution et la souveraineté populaire. A l’occasion d’étranges "manoeuvres", des navires de guerre et des hélicoptères nord-américains ont croisé par les côtes vénézuéliennes au moment même où le président Chavez était séquestré et enfermé dans une île à la merci de n’importe quelle aventure étrangère. Il existe des témoignages et des déclarations compromettantes à ce sujet.
Lorsque la haute direction de l’entreprise pétrolière s’est soulevée afin de décapiter l’économie nationale, elle a trouvé un appui politique auprès de l’ambassade nord-américaine. Bien souvent, de hauts fonctionnaires des Etats-Unis sont prodigues en manifestations hostiles à l’égard de notre gouvernement national dans le but avoué de causer des dommages internationaux au Venezuela.
Aujourd’hui, Monsieur Shapiro voudrait qu’une entreprise bidon du Département d’État états-unien, une entreprise qui constitue sans aucun doute l’un des rouages de la CIA, mène à bien des travaux fiscaux et de vérification des activités du Conseil national électoral. Il faut avoir une forte dose de mépris envers le sentiment national des Vénézuéliens pour suggérer qu’un acte de souveraineté nationale puisse être vérifié par une entreprise manipulée par des services secrets.
Personne ne se fait d’illusions sur la mission qu’est venu accomplir Monsieur Shapiro au Venezuela. De par ses antécédents en Amérique centrale et dans les Caraïbes, il n’y a aucun doute que son objectif est de déstabiliser le gouvernement du président Chavez et d’apporter son soutien aux plans revanchards des vieux partis.
C’est une ingérence qui, pour des raisons de dignité nationale et de respect des principes irrévocables d’indépendance, de souveraineté et d’autodétermination, ne doit pas être tolérée.
Traduction : Ataulfo Riera, pour RISAL.
Article original en espagnol paru dans Panorama (Venezuela), 15-09-03.