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Venezuela

Teodoro Petkoff, une gauche comme il faut
La presse internationale a un faible tout particulier pour Teodoro Petkoff. Chaque fois qu’un mĂ©dia hors du Venezuela veut publier une dĂ©claration contre Hugo Chavez, il interviewe l’ex-guĂ©rillero et ex-communiste. Ça ne loupe jamais. Et Petkoff dit ce que les mĂ©dias veulent entendre.
Teodoro Petkoff est l’exemple vivant de comment la droite veut que soit quelqu’un de (...)
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Mexique

Paradoxes de la dévastation rurale
Curieuse ironie. La principale marchandise d’exportation rurale, la plus rentable, celle qui rapporte le plus de devises au pays, est la seule qui n’a pas Ă©tĂ© nĂ©gociĂ©e dans l’Accord de Libre-Échange Nord-AmĂ©ricain (ALENA).
La force de travail que constituent les migrants est restĂ©e hors de l’accord commercial. Elle a Ă©normĂ©ment augmentĂ© depuis sa signature. Elle ne (...)
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Mexique

Résistance et répression à Oaxaca
Oaxaca est un Ă©tat plein de problèmes sociaux. Centre touristique du Sud du Mexique, ses enclaves sont entourĂ©es de quartiers misĂ©reux soutenus par les remesas, l’argent envoyĂ© par les travailleurs migrants. Sur son territoire sont Ă l’ordre du jour des luttes pour la terre, des affrontements avec les caciques et les coyotes [passeurs, ndlr], des disputes pour les conseils communaux, des (...)
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Le Venezuela : sortir de la dévastation néo-libérale
Plus l’opposition vĂ©nĂ©zuelienne vocifère contre Hugo Chávez, plus son leadership se consolide. Plus on dit du mal Ă l’extĂ©rieur sur le prĂ©sident, plus son influence augmente en AmĂ©rique latine. Son taux d’acceptation au Venezuela, selon les derniers sondages, avoisine les 70%.
Ses adversaires expliquent le succès de son administration comme le résultat exclusif de la prospérité (...)
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Mexique

La « Commune de Oaxaca  »
Il y a des luttes sociales qui prĂ©figurent des conflits de plus grande envergure. Elles sont un signal d’alarme qui donne l’alerte sur de graves problèmes politiques sans solution dans un pays. Les grèves de Cananea et de RĂo Blanco constituent un des antĂ©cĂ©dents reconnus de la RĂ©volution mexicaine de 1910-1917. La rĂ©volte de 1905 en Russie montra le chemin qui, 12 ans plus tard, fut parcouru (...)
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Election présidentielle du 2 juillet 2006

Mexique : l’ombre de 1988
Le 2 juillet, les dĂ©s Ă©lectoraux ont Ă©tĂ© pipĂ©s en faveur de Felipe CalderĂłn. Depuis le pouvoir, la droite a commis un coup d’État technique. Non seulement les Ă©lections ont Ă©tĂ© inĂ©quitables, mais elles ont Ă©tĂ© truquĂ©es. Toutes les ressources du gouvernement fĂ©dĂ©ral, licites et illicites, ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour favoriser le porte-drapeau du Parti d’Action Nationale (PAN). Ce (...)
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Evo Morales : biographie d’une lutte
Juan Evo Morales, prĂ©sident Ă©lu de Bolivie, s’est entretenu le 9 janvier dernier, Ă PĂ©kin, avec le chef de l’État chinois, Hu Jintao. Il ne portait pas de cravate ni de costume. La « Chine  », a dit le Bolivien, est un « alliĂ© politique et idĂ©ologique  » de son pays. Quelques jours auparavant, il avait commentĂ© Ă des dirigeants du Parti Communiste du dragon asiatique, que, durant sa (...)
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La Banque mondiale, le Mexique et l’eau
La Banque mondiale (BM) a une longue expĂ©rience dans le financement de projets hydrauliques au Mexique. Depuis qu’elle a conclu, en 1972, la première convention pour Ă©laborer le Programme national hydraulique de 1975 jusqu’Ă la rĂ©cente proposition (encore non approuvĂ©e) Appui pour la modernisation du secteur de l’eau et de l’assainissement, l’institution multilatĂ©rale a pris (...)
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Venezuela : les paradoxes d’une rĂ©forme agraire
La rĂ©forme agraire d’Hugo Chavez est un dĂ©fi lancĂ© Ă la Banque mondiale et aux pouvoirs oligarchiques nationaux. Mais elle est Ă©galement un exemple des « paradoxes d’une rĂ©volution qui, tout en ayant le contrĂ´le du vieil appareil d’Etat, ne jouit pas d’un rapport de forces clairement favorable dans de nombreuses rĂ©gions et couches sociales  ».
Luis Enrique Perez n’a pas (...)
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Vers un Al Jazeera latino-américain ?
En AmĂ©rique latine, le dĂ©bat est intense sur la nĂ©cessitĂ© de disposer de canaux de tĂ©lĂ©vision Ă©tatiques ou publics qui s’opposent au contenu des informations des grands consortiums mĂ©diatiques privĂ©s. Lors de la Rencontre internationale d’intellectuels et d’artistes pour la dĂ©fense de l’HumanitĂ© qui a eu lieu Ă Caracas, on a dĂ©battu avec ferveur de la nĂ©cessitĂ© de disposer (...)
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Gangs de la mondialisation
Maras, galladas, pandillas, clicas, chapulines, cholos, bandas sont quelques-uns des noms connus pour dĂ©signer ces groupes de jeunes des quartiers marginaux des grandes villes qui font tant parler d’eux en AmĂ©rique du Nord et centrale.
Leur puissance a atteint des proportions notables. Il y a quelques jours le gouvernement salvadorien a même proposé une trêve aux maras pour les fêtes de fin (...)
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Amérique centrale : café, cercueils et transgéniques
FĂ©vrier 2003. Dans un hĂ´pital situĂ© dans l’ouest de El Salvador - raconte le quotidien Noticias del CafĂ© -, Adán DomĂnguez lutte contre une grave malnutrition.
Adán partage la salle avec 32 autres bĂ©bĂ©s qui, comme lui, se trouvent au bord de la mort. Tous sont nourrissons, fils et filles de petits producteurs de cafĂ©, d’ouvriers agricoles qui travaillent dans la rĂ©colte de cet aromate. (...)
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« Faire l’AmĂ©rique  » dans le style nĂ©olibĂ©ral

La nouvelle conquĂŞte espagnole
L’expression « faire l’AmĂ©rique  » ("hacer la AmĂ©rica") Ă©tait employĂ©e pour qualifier ceux qui cherchaient Ă faire fortune sur le nouveau continent. Elle signifie aujourd’hui s’enrichir ou se forger une bonne position. C’est justement ce Ă quoi sont parvenus en un peu moins d’une dĂ©cennie, les intĂ©rĂŞts espagnols en AmĂ©rique latine, Ă coup de bonnes relations avec les (...)
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Chiapas : autonomie sans autorisation
En 1994, Oventic Ă©tait Ă peine une communautĂ© rurale peu peuplĂ©e proche de chefs lieux municipaux d’importance comme San AndrĂ©s. Dix ans plus tard, cette localitĂ© s’est transformĂ©e en un centre urbain dotĂ© d’une Ă©cole secondaire, d’un hĂ´pital ornĂ© de fresques et de coopĂ©ratives. C’est aussi le siège d’un des "conseils de bonne gouvernance" des Zapatistes. Oventic (...)
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VĂa Campesina : une histoire de survivants
Aujourd’hui, 14 juin, la quatrième confĂ©rence internationale de la VĂa Campesina a Ă©tĂ© inaugurĂ©e dans la ville brĂ©silienne de Sao Paulo. Mouvement international qui coordonne des organisations paysannes, de petits et moyens producteurs ruraux, d’ouvriers agricoles, de femmes des campagnes et de communautĂ©s indigènes d’Asie, d’Afrique, d’AmĂ©rique et d’Europe, la VĂa (...)
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L’altermondialisme mexicain
L’altermondialisme au Mexique a une capacitĂ© de mobilisation limitĂ©e. Depuis fĂ©vrier 2001, durant la rencontre rĂ©gionale du Forum Ă©conomique mondial, rĂ©alisĂ©e Ă CancĂşn, ses forums alternatifs et ses appels Ă participer aux protestations ont connu peu de succès en termes d’assistance. Son impact sur la sociĂ©tĂ© mexicaine a Ă©tĂ© faible jusqu’Ă prĂ©sent.
C’est un fait qui ne (...)
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Sommet UE - Amérique latine

Le sommet de Guadalajara
La troisième est la bonne. Il y a d’abord eu Monterrey et ensuite CancĂşn. A Guadalajara, le gouvernement mexicain espère effacer les dĂ©faites qu’il a essuyĂ©es. Après les deux Ă©checs retentissants de sa diplomatie au cours des rĂ©unions internationales organisĂ©es sur le territoire national, Ă Los Pinos on a allumĂ© des bougies pour que le troisième sommet des chefs d’Etat et de (...)
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Zapatisme, altermondialisme & solidarité internationale

Que faire après dix ans de lutte ?
L’irruption des zapatistes sur la scène politique a fascinĂ© nombre de militants. Elle allait bientĂ´t dĂ©clencher un mouvement planĂ©taire : celui de l’altermondialisation.
"Nous avons un rĂŞve. Dans ce rĂŞve, nous sommes nĂ©s le 1er janvier 1994, aux cĂ´tĂ©s des zapatistes", nous a dit un jour Luca Casarini, figure de proue de l’altermondialisme et porte-parole du groupe italien des Tute (...)
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Après la Marche à la ville de Mexico

EZLN : La force du silence
Face Ă la confusion et au bruit du "gouvernement du changement" de Vincente "BerlusFox" - comme il est appelĂ© par certains mĂ©dias - les Zapatistes ont, jusqu’Ă maintenant, dĂ©cidĂ© de s’exprimer avec la force du silence. Depuis le 1er mai 2001, quand ils Ă©mirent un communiquĂ© discrĂ©ditant la rĂ©forme indigène approuvĂ©e par le Congrès fĂ©dĂ©ral, l’EZLN ne s’est plus adressĂ© (...)