Argentine | Recomposition syndicale
Il s’est produit ces jours-ci, dans les profondeurs du sous-sol de la ville de Buenos Aires, un événement syndical inédit. Le Corps des délégués syndicaux (CD, Cuerpo de Delegados Sindicales) du métro de Buenos Aires a convoqué tous les travailleurs à un référendum afin de déterminer s’ils étaient d’accord pour constituer un nouveau syndicat et les travailleurs ont voté massivement.
Relève des générations
Le référendum convoqué par le CD vient
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Eduardo Lucita
| 26 avril 2009
Venezuela | Entretien avec Stalin Pérez Borges
Stalin Pérez Borges est coordinateur national de l’Union Nationale des Travailleurs (UNT), la centrale syndicale bolivarienne par excellence. L’UNT rassemble en son sein divers courants et Stalin Pérez Borges fait partie d’un des plus récents d’entre eux : « Marea Socialista  ».
Quel est le sens de l’existence de plusieurs courants au sein d’un syndicat ? Quel rôle jouent-ils ?
Dans l’UNT, il y a des travailleurs et des dirigeants
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Miguel Riera
| 9 février 2009
Venezuela | Entretien avec Marcela Máspero
Le Collectif des Travailleurs en Révolution (CTR, Colectivo de Trabajadores en Revolución) est l’un des courants syndicaux membre de l’Union Nationale des Travailleurs (UNT, Unión Nacional de Trabajadores), le mouvement syndical qui se qualifie de bolivarien et soutient le processus de transformation vers le socialisme. Marcela Máspero en est l’une des principales dirigeantes. Interview.
Tu as été députée, tu es militante du Parti Socialiste Uni du Venezuela
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Miguel Riera
| 6 février 2009
Venezuela | Entretien avec Juan Valor
S’il y a bien une voix qui s’est fait résolument entendre dans la défense des travailleurs de l’entreprise sidérurgique SIDOR, c’est sans aucun doute celle de Juan Valor. Une défense qui lui a valu des menaces et d’être poursuivi en justice. Mais cela n’a pas été vain : la promesse du président Chavez d’éliminer la sous-traitance dans les entreprises publiques est due en partie à la persévérance dans la lutte de ce syndicaliste.
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Miguel Riera
| 6 février 2009
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Attaqué récemment sur ses supposées entraves à la liberté d’expression, le gouvernement d’Hugo Chávez a dà » faire face, durant la conférence de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), à des accusations de violation de la liberté syndicale. L’offensive a fait long feu. Des syndicalistes affirment au contraire que jamais ils n’ont été aussi libres.
L’OIT n’enverra pas de nouvelle mission d’observation au Venezuela. La 96e
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Benito Pérez
| 30 juillet 2007
Une ville qui croît au rythme du prix des métaux
A première vue, Huanuni - à 50 kilomètres d’Oruro - pourrait être un de ces si nombreux villages pauvres de l’Altiplano, construits au pied de collines imposantes et arides qui se détachent de la cordillère des Andes. Mais Huanuni est loin d’être ainsi. Sous ses maisons d’adobe se trouve une des plus grandes richesses de la Bolivie. Sa place centrale résume une identité minière qu’on respire dans l’air : la statue du mythique dirigeant ouvrier
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Pablo Stefanoni
| 27 octobre 2006
Argentine
Résultat d’une crise aussi étendue que profonde et d’un extraordinaire processus d’auto-organisation sociale, notre pays est depuis quelques années un formidable laboratoire d’expériences sociales. Une des principales composantes de ces expériences est le mouvement d’occupation et de gestion ouvrière. Actuellement, plus de deux cents entreprises abandonnées par leurs patrons se trouvent gérées par leurs travailleurs et travailleuses. Cette réalité,
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Eduardo Lucita
| 24 février 2006
Argentine
En quelques occasions, certes rares, le slogan “Un autre monde est possible” devient réalité. Les ouvriers de l’usine de céramiques qui ont récupéré l’entreprise et produisent en coopérative depuis quatre ans démontrent que, même dans une grande entreprise de haute technologie, il est possible de créer une autre vie.
“La poésie de la vie peut être plus grande que la poésie sur le papier”, dit le poète argentin Juan Gelman en contemplant
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Raúl Zibechi
| 3 février 2006
Le droit au travail avant le droit à la propriété
Depuis la crise économique qui a ruiné l’Argentine en 2001, de plus en plus de chômeurs occupent leurs entreprises en faillite et les remettent en marche sans patrons. S’ils réussissent à produire en autogestion grâce à leur créativité et à un ample mouvement de solidarité, ils réclament aussi des réformes et des politiques publiques pour soutenir leurs nouvelles coopératives. Plutôt que le droit à la propriété, tous se réclament du droit au travail.
Vingt mars
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Cécile Raimbeau
| 27 décembre 2005
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Depuis cinq ans, quinze mille travailleurs argentins ont sauvé leur emploi en « récupérant  » leur entreprise. Autogérées, sans actionnaires, elles prouvent que l’on peut créer et répartir des richesses autrement.
Sur le parvis, un ouvrier soude une longue barre en métal. Dans son dos, le hangar fraîchement repeint est manifestement en travaux. Sur cette large avenue passante de Rosario, rien ne permet de soupçonner l’existence d’une bruyante fabrique. Une
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Benito Pérez
| 10 octobre 2005
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Les fabriques récupérées par leurs travailleurs - un peu plus de 200 en Argentine, autour de 100 au Brésil et une vingtaine en Uruguay - sont une des réponses des travailleurs à deux décennies de néolibéralisme et de désindustrialisation. Jamais en Amérique latine n’avait existé un tel mouvement, dans lequel les travailleurs prennent en charge directement les moyens de production et les mettent à fonctionner sans patron et, à l’occasion, sans même les
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Raúl Zibechi
| 12 mai 2005
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Le journal El diario de la Región, [de la province argentine du Chaco] a été « récupéré  » en 2002 par ses travailleurs organisés en coopérative. Ceux-ci ont ainsi pu imposer une nouvelle ligne, fortement ancrée dans le journalisme d’investigation. L’enquête sur le massacre de Margarita Belén en est un exemple.
| 4 avril 2005
80 établissements sont gérés par les ouvriers. Et ça marche.
Aujourd’hui, en Argentine, des réformes de loi permettent aux travailleurs réunis en coopératives de récupérer des entreprises et de poursuivre la production en autogestion. Une expérience qui porte ses fruits. Ceci grâce à la perquisition par l’Etat des machines, propriété des anciens patrons. Reportage.
Claudio Tognonato
| 7 février 2005
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Le 31 octobre 2004, l’Uruguay a vécu une journée historique. Pour la première fois de son histoire, le petit pays sud-américain a basculé à gauche. Le candidat de la coalition de centre gauche Frente Amplio - Encuentro Progresista - Nueva Mayoria, Tabaré Vazquez, a attiré 50,7 % des suffrages exprimés et a donc été élu au premier tour à la présidence de la République.
Le même jour, plus de 60% des citoyens votaient en faveur d’une réforme de la Constitution qui
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Raúl Zibechi
| 21 novembre 2004
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De toutes les grandes expériences prolétaires et combatives qui ont marqué la première moitié des années 1970 en Argentine, l’UOM de Villa Constitution est la seule à avoir pu être reconstruite après la dictature, qui gouverna le pays de 1976 à 1983. Il n’est donc pas fortuit que ce soit cette section de l’UOM qui ait récemment convoqué une rencontre visant à refonder le mouvement syndical. Y ont participé les représentants de nombreux syndicats et
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Luis Ortolani Saavedra
| 16 novembre 2004
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Zanon, un nom connu internationalement depuis que les ouvriers de cette fabrique de céramique, après son abandon par le patron, l’aient récupérée et aient relancé la production. Sa formidable réussite constitue un exemple à suivre pour les millions de chômeurs et de travailleurs qui subissent les ravages d’une économie où le profit et l’exploitation détruisent les individu-e-s. Témoignage d’un de ces
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Francisco Morillas
| 20 septembre 2004
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L’hécatombe n’en finit plus. Cette année, au moins trente-cinq Colombiens ont déjà rejoint la longue liste des martyrs de la lutte syndicale. Depuis le 1er janvier 2000, ce sont pas moins de cinq cents septante-quatre militants ouvriers qui ont péri par les armes, selon le macabre décompte de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT). Les critiques pleuvent sur l’armée accusée d’éliminer des militants et de collaborer avec les
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Benito Pérez
| 8 septembre 2004
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Après "ok", Coca-Cola est le mot le mieux compris au monde. Cependant, moins connue que ce symbole, quintessence des Etats-Unis, est la politique de l’emploi pratiquée par la société Coca-Cola qui prétend que le but de son existence consiste à "apporter bien-être et rafraîchissement à chaque personne qu’elle atteint". La multinationale emploie des tactiques anti-syndicalistes en Colombie : elle est en partie responsable de la violence exercée contre certains travailleurs
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Lesley Gill
| 4 août 2004
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LUTTE SOCIALE - En Colombie, le 1er Mai donne lieu à d’importantes mobilisations. L’occasion de se rassembler et de rompre le climat de peur que font régner les paramilitaires : tous les cinq jours, ces milices abattent un syndicaliste. Témoignage.
Près de deux cents syndicalistes colombiens tués en 2002 ; c’en était trop... pour l’image du pays ! En pleine négociation avec les groupes paramilitaires - principaux assassins de militants sociaux - le
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Benito Pérez
| 2 mai 2004
Un dirigeant syndical témoigne depuis la clandestinité
Il y a peu, Diego Cano était encore le représentant des travailleurs du secteur pétrolier au Directoire de Petroecuador, la plus haute instance de la société pétrolière. Il avait été élu à ce poste par ses camarades au début du régime du président Lucio Gutiérrez, « avec beaucoup d’espoirs, fondés sur l’histoire, l’amitié et même un accord avec Gutiérrez lui-même ».
Mais rapidement, les choses ont changé. Il semble maintenant que les actions de
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Gerard Coffey
| 8 août 2003